Pardonnez-moi l’anglicisme (la franglophone ne dort jamais) mais la métaphore ainsi dite dégaine plus de force de frappe que sa pâle traduction française : « Que les bottines suivent les babines ! », qui se résume en deux mots à « Tenir parole ».
Mais pourquoi donc, soudainement, ce cri du cœur ? Serait-ce parce que « y en a un peu marre » des paroles en l’air ? Des mots vides de sens et de substances ? Des promesses sans suites ni suivis ?
Prenons le merveilleux monde de la politique, par exemple. Ce monde où l’électeur compose avec des plateformes parfois cahoteuses et des promesses parfois nébuleuses. Du haut du podium on prétend au porte-voix que l’on sera plus vert que vert, plus visionnaire que l’autre, plus efficace que le sortant, plus… mieux… et l’on nous en passe un discours. Seulement après un looooong moment, et si les paroles tiennent, verrons-nous des résultats tangibles
et – si l’on a de la chance – pertinents.
Une promesse c’est bien. L’exécuter, c’est mieux. Ce qui me taraude dans la joute politique, c’est l’emprunt du discours « vendeur » au détriment de l’action correspondante quand sonne l’heure d’agir. Si l’on promet de faire vert, faisons vert ! Ne le faisons pas en buvant notre café dans sa tasse en papier + collerette + capuchon, tous « déjectables » – ou en distribuant des pamphlets qui, même sur papier recyclé, vivront 2 minutes dans nos mains et plus de 6 semaines dans le dépotoir (si le papier est recyclable, plus long si le dépliant est en beau papier brillant).
Si nous le disons, faisons-le. Mieux : démontrons non seulement que nous le disons, mais que nous y croyons et le faisons, pour vrai, dans la vraie vie !
And what about you… Do YOU walk the talk?